Dans une brève, publiée en juillet 2019 dans la page « Confidentiel/ En toute indiscrétion » du magazine Challenge, le journaliste Nicolas Domenach écrivait : ‘’Lors de leurs séances de « brainstorming », les proches d’Emmanuel Macron ont élaboré ce qu’ils appellent un « scénario cauchemar ». Selon l’un des animateurs de ces réunions, Marine Le Pen irait voir le général Pierre de Villiers, frère de Philippe, pour lui demander de se présenter à l’élection présidentielle, car il est raide comme la justice et incarne l’autorité. La chef du RN ne demanderait que la présidence de l’Assemblée nationale ou Matignon pour commencer. Et le tandem serait très dur à battre’’.
Le 25 juillet 2020, Dominique Jamet a écrit un article publié sur le site « Front Populaire » dans lequel il fait part de son souhait d’une candidature souverainiste unique pour l’élection présidentielle de 2022. Le titre de son article, ‘’L’atout et le boulet’’, traduit son point de vue à savoir que le RN est une force souverainiste considérable qui a une énorme faiblesse : sa mauvaise image héritée de ses origines extrême-droitières et celle de sa présidente qui a hérité de la mauvaise réputation de son père.
Dominique Jamet, après Robert Ménard et d’autres, considère que Marine Le Pen ne peut l’emporter en 2022 et qu’il faut trouver un autre candidat mais il précise que la candidate du RN sera qualifiée pour le second tour, si elle se présente.
Pour Dominique Jamet, les souverainistes hors RN ne peuvent parvenir à être qualifiés pour le second tour sans un accord avec le RN ; le RN est incontournable bien que sa candidate ne soit pas en mesure de passer le cap du deuxième tour.
Dominique Jamet suggère que les souverainistes de toutes sensibilités se réunissent très rapidement de façon à commencer les discussions qui devront mener à une candidature unique, sans perdre de temps.
Quant au choix du candidat, D. Jamet suggère la tenue d’une convention, d’une primaire, d’une négociation ou d’un sondage. L’idée d’un sondage est très intéressante parce qu’un sondage bien pensé permettrait sans doute de détecter le meilleur candidat, celui qui pourrait se qualifier pour le second tour et l’emporter au second tour face à Macron. Une fois que ce candidat sera connu (s’il existe), les négociations pourront commencer et si le meilleur candidat n’est pas celui du RN, ce dernier ne pourra que négocier et il négociera fermement bien sûr parce qu’il est en mesure de le faire compte tenu de son « poids » électoral. Cela peut ne pas convenir à certains mais c’est ainsi et le réalisme nous impose de prendre en compte cet état des choses. Le RN exigera des postes clefs (premier ministre ou présidence de l’Assemblée nationale, ministère de l’intérieur, ministère des affaires européennes) et une alliance électorale pour les législatives qui lui permettrait d’obtenir un nombre de députés en rapport avec ses scores électoraux. En contrepartie, le RN devrait accepter de mettre son drapeau dans sa poche comme l’a fait Louis Alliot à Perpignan, ce qui lui a permis de l’emporter.