« Certains croient que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, caractérisant ma famille et moi comme des “internationalistes” et conspirant avec d’autres partout dans le monde pour construire une structure politique et économique globale plus intégrée – un seul monde, si vous préférez. Si c’est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être » – David Rockefeller ( Mémoires – 2003)
Le docteur Jacob Nordangård est un chercheur et historien suédois qui s’est intéressé à l’histoire de la théorie du changement climatique ; au cours de ses recherches, il a remarqué le rôle clé que la famille Rockefeller a joué, et joue encore, dans la diffusion de cette théorie qu’elle utilise pour atteindre ses objectifs de reconfiguration politique du monde. Jacob Nordangård a publié un livre, intitulé « Les Rockefeller – Maîtres du jeu », dont la version française a été publiée par les Éditions Jean-Cyrille Godefroy, dans lequel il expose cette histoire et les objectifs visés par les Rockefeller et leurs complices.
‘’La famille Rockefeller a toujours eu deux objectifs étroitement liés : le pouvoir et la domination d’un monde « parfait » (selon sa propre définition). Les développements scientifiques et politiques de l’après-guerre dans les domaines de l’environnement et du climat ont été imprégnés par les ambitions de la famille en matière de monopole, de pouvoir économique et de création d’un nouvel ordre économique international dans un monde uni, One World. Dans ce contexte, la menace climatique a été présentée comme un problème international nécessitant une coopération mondiale accrue et le renforcement des organisations supranationales – souvent en l’associant avec d’autres menaces mondiales, telles que la guerre nucléaire, les pandémies et le terrorisme. Ce projet a été orchestré à partir d’une position de privilège extrême, dans le cadre d’un projet hautement élitiste pour lequel la famille Rockefeller s’est mobilisée et a collaboré avec une clique de milliardaires et de multinationales, ainsi qu’avec des utopistes socialistes et des écologistes idéalistes. Les Rockefeller ont ratissé large. Ils ont recruté certains des scientifiques les plus prestigieux du monde, des dirigeants respectés et des activistes de premier plan, ainsi que quelques maniaques purs et durs, pour travailler à la réalisation de leur vision du monde. Ils ont désigné le changement climatique et le CO2 comme cruciaux pour la survie de l’humanité bien avant que le mouvement écologiste ne commence à s’y intéresser’’ (« Les Rockefeller, maîtres du jeu » ; page 297).
La famille Rockefeller s’est investie dans une action métapolitique de grande ampleur depuis 1913, date de création de la première de ses nombreuses fondations qui ont pour objectif la mise en place d’un gouvernement mondial. Les Rockefeller ont toujours voulu améliorer l’homme ; au début du siècle dernier ils étaient eugénistes, de nos jours ils ont versé dans le transhumanisme, tout comme d’autres milliardaires, Elon Musk, par exemple. La famille a fait fortune grâce au pétrole (Standart Oil, Esso, Exxon, Mobil) qu’elle maudit de nos jours tout en continuant d’investir dans cette industrie : ‘’Quelle est donc la valeur de la morale dans le monde des Rockefeller ? D’une main – celle qui apparaît dans les médias – ils désinvestissent « pour l’avenir du climat et de la planète », tandis que de l’autre, ils continuent d’accroître leurs avoirs dans les énergies fossiles. En outre, Exxon Mobil, Chevron, BP et Total sont toujours membres et donateurs du Council on Foreign Relations (qui a reçu 25 millions de dollars de David Rockefeller à sa mort)’’ (page 290). Le CFR est un « think-tank » étatsunien, très influent, fondé en 1921 et repris en mains par David Rockefeller en 1970. Les Rockefeller ont créé de nombreuses fondations, ONG et « think-tanks », apparemment indépendants les uns des autres, qui leur permettent de diffuser leurs idées dans des milieux très divers et de donner l’impression d’un large consensus. ‘’La coordination et le contrôle de ces organisations sont assurés par la présence de la même clique d’agents dévoués au sein de leur conseil d’administration’’ (page 298). Cette énorme machine de propagande dont les moyens financiers sont considérables organise des campagnes médiatiques soigneusement conçues qui mettent à profit des événements comme les ouragans, les incendies de forêt, les marées noires, les sécheresses……et qui visent à renforcer le sentiment d’une menace grandissante. ‘’Des stratèges tels qu’Henry Kissinger, Zbigniew Brzezinski, Graham T.T. Molitor et Peter Winsemius ont participé à l’élaboration de ce plan, en collaboration avec le Rockefeller Brothers Fund, la Rockefeller Foundation, la Commission Trilatérale, le German Marshall Fund….’’ (page 298).
Richard Gardner, qui fut professeur de droit à Columbia, ambassadeur des USA et un des fondateurs de la Commission Trilatérale (créée en 1973 par David Rockefeller et Zbigniew Brzezinski et financée par la Fondation Rockefeller, la Fondation Ford, la Fondation Hewlett, la Fondation Packard, la Fondation Mellon, Exxon Corporation, Mobil, IBM, Cargill…….), a dit en 1974 : ‘’En bref, la « maison de l’ordre mondial » devra être construite de bas en haut plutôt que haut en bas. Cela ressemblera à une « grande confusion bourdonnante », pour reprendre la célèbre description de la réalité par William James, mais un contournement de la souveraineté nationale, en l’érodant morceau par morceau, accomplira beaucoup plus que l’assaut frontal à l’ancienne….L’aspect encourageant de la situation actuelle est que, même si les nations résistent aux appels au « gouvernement mondial » et « à l’abandon de la souveraineté », les intérêts technologiques, économiques et politiques les obligent à conclure des accords de plus en plus ambitieux pour gérer leur interdépendance mutuelle’’. Il s’agit de lier patiemment les États-nations en les amenant à signer des accords anodins, en apparence seulement. C’est la technique « des petits pas » pratiquée par l’Union Européenne, laquelle finit par priver nos États de toute liberté.
Les idées de Brzezinski ont inspiré la Commission Trilatérale ; en 1970, il a écrit dans un livre intitulé « Entre deux âges » que le monde allait évoluer vers une communauté mondiale unifiée dirigée par une élite technocratique « éclairée » ! Il affirmait alors que l’écologie allait se substituer aux idéologies, aux religions et aux « chauvinismes ». ‘’Au cours des décennies suivantes, la Commission Trilatérale et le Club de Rome joueront tous les deux un rôle clé dans la mise en place du programme climatique transnational de Rockefeller, et les rapports de la Commission finiront par influer sur l’orientation de la politique mondiale’’ (« Les Rockefeller » ; page 106).
Le changement climatique est instrumentalisé par l’oligarchie mondialiste des milliardaires, dont les médias diffusent la doxa idéologique en boucle. La propagande des médias occidentaux a pour objectif de générer une peur de ce qui est présenté comme une grande catastrophe mettant en péril l’existence même de l’humanité. On sait que les sociétés les plus solides intellectuellement peuvent se laisser aller à des idées absurdes et dangereuses quand la peur de la disparition les gagne. Les Allemands ont laissé les nazis s’emparer de leur État parce que la propagande nazie, mais aussi conservatrice, des années 1920 et 1930 les avait convaincus de l’existence d’un risque imminent de disparition de la nation allemande. C’est probablement sur un effet de ce type que les mondialistes tablent ; ils espèrent que la peur d’une grande catastrophe climatique ouvrira la porte à la réalisation de l’utopie (page 123). L’instrumentalisation des peurs par l’oligarchie mondialiste est récurrente ; l’Union Européenne impose par médias interposés, et complices, l’idée selon laquelle la sortie de l’UE et de l’euro ne peut qu’être catastrophique. Cette tactique paralyse les Européens qui sont terrifiés par les conséquences annoncées par de tels choix parce que tous ceux qui pourraient leur apporter des informations de valeur sur les conséquences de l’appartenance à l’Union Européenne et, plus encore, sur les conséquences très négatives de l’euro sur les économies française et italienne, ne sont jamais invités par les médias de masse. Mais, l’effondrement économique qui devait suivre le Brexit n’a pas eu lieu, bien au contraire selon un rapport récent. Les Européens comprendront peut-être que les gens de Bruxelles sont des manipulateurs.
Contrairement à ce qu’on entend au sujet d’un prétendu consensus scientifique, plus de la moitié des articles, concernant les changements climatiques, qui ont été publiés par des revues à comité de lecture au cours des dix dernières années contestent tel ou tel point de la théorie du GIEC. Il faut ajouter que, compte tenu du fait que les recherches menées dans ce domaine, comme dans d’autres, sont très souvent financées par des multinationales ou par des fondations contrôlées par des milliardaires, beaucoup de chercheurs préfèrent ne pas s’exprimer sur ce sujet brûlant. Tout cela est fort malsain ; on peut dire que nous vivons dans une « tyrannie douce », « douce » parce que les perturbateurs ne sont pas envoyés au goulag ; on préfère limiter la diffusion de leurs travaux, en leur interdisant l’accès aux médias de masse, en les discréditant et, in fine, en mettant un terme au financement des recherches des plus récalcitrants. Que le réchauffement climatique soit d’origine anthropique ou pas, tous ceux qui ont des choses pertinentes à dire devraient pouvoir le faire. Le fait qu’on interdise l’accès aux médias à ceux qui contestent la doxa imposée par le GIEC et les organisations qui le soutiennent est non seulement injuste mais tend à faire penser que cette doxa est fragile, ce qu’on a pu constater lors de l’unique confrontation télévisée entre François Gervais et Jean Jouzel, qui fut un des vice-présidents du GIEC, lequel n’a pas été capable de contrer les arguments du thermodynamicien et a toujours refusé, par la suite, de débattre avec ce dernier, ce qui en dit long sur ce personnage.
Machiavel pensait, à juste titre, que les inégalités économiques se traduisent toujours par des inégalités politiques et effectivement, l’analyse faite par Jacob Nordangård montre que les milliardaires et les grandes compagnies multinationales influencent considérablement les organisations internationales mais aussi les gouvernements nationaux. Du point de vue républicain qui est le nôtre, ces inégalités politiques sont insupportables. Les très riches, la Nouvelle Classe mondiale décrite par Alexandre Zinoviev, qui vivent entre eux et qui ont tiré un trait sur toute appartenance nationale, veulent fondre les 200 États existants en un seul État mondial dont ils tireraient les ficelles et qui pourrait être édifié à partir de l’ONU ou du G20, sans que les citoyens des différents États-nations aient leur mot à dire.
On entend beaucoup parler de Soros et des organisations qu’il finance, lesquelles œuvrent, elles aussi, à la destruction des États-nations, mais, partout, les très riches et les multinationales, agissent dans ce sens. En France, trois milliardaires, Bernard Arnault, Xavier Niel et Arnaud Lagardère ont créé de toutes pièces un président de la République qui déteste la France et toutes les autres nations d’ailleurs. Arnault et Bolloré préparent sa succession, l’un soutenant semble-t-il G. Darmanin et l’autre É. Philippe. Comme aux États-Unis où le « deep state » a fait élire un personnage qui n’a plus toute sa tête, ce qui permet aux néo-cons qui le « serrent » de près de le manipuler d’autant plus facilement, nos milliardaires, qui possèdent tous les médias ou presque, décident qui gouvernera et qui ne gouvernera pas. Autant dire que la souveraineté populaire n’est plus qu’un rêve ; il est temps de réinventer la république à partir de ses principes originels, ceux de la Rome républicaine.
Le 23 novembre 2023, Dominique de Villepin a dénoncé au cours d’une émission télévisée (Quotidien) la domination du monde de la finance sur les médias, ce qui lui vaut d’être suspecté d’antisémitisme par…….CNews . CQFD !